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Le village de Bourdenay, mentionné dans une charte de 1146 du cartulaire du Paraclet, est situé sur la voie romaine de Sens à Châlons. Il a été en partie anéanti pendant les guerres de Religion et fortifié au début du XVIe s., comme le montrent les vestiges de fossés de cette époque. En 1789, Bourdenay dépendait de l’intendance et de la généralité de Châlons, élection de Troyes et du bailliage de Troyes.

L’église romane, placée sous le vocable de Saint-Privat, a été entièrement reconstruite à la fin du XVe ou au début du XVIe s., comme l’indique un procès verbal de visite de 1515. De l’édifice du XIIe siècle, seuls subsistent les arcs de la croisée du transept. L’église a un plan en croix latine avec un transept saillant et un chœur à chevet plat à trois pans.

Le portail en plein cintre n’a ni linteau, ni tympan.  l’ouest, la nef est épaulée par deux contreforts. Elle est éclairée par des baies en arc brisé sans remplage. Un grand clocher carré vient se greffer sur la dernière travée ; il est coiffé d’une couverture à quatre pans. Le transept saillant abrite deux chapelles, au sud celle dédiée à la Vierge, au nord celle dédiée à un saint local, Gond ou Godo. La nef, légèrement plus haute que les bas-côtés, et le bas-côté sud sont voûtés d’ogives à liernes et tiercerons qui pénètrent directement dans de grosses piles rondes sans chapiteaux. La différence de niveau entre la nef et les bas-côtés implique deux couvertures de hauteurs différentes pour ces deux parties de l’édifice. Transept et chœur sont percés de fenêtres à remplage flamboyant qui conservent encore des fragments de vitraux Renaissance (un couronnement d’architecture en grisaille et jaune d’argent, un diacre et le monogramme du Christ dans un soleil). L’abside est couverte d’une voûte à deux tiercerons unis par une nervure. Les revers des entrées ouest et sud conservent des médaillons sculptés à têtes humaines.

En 1873, les voûtes et les murs du bas-côté nord de l’édifice sont en très mauvais état. Les voûtes de la chapelle Saint-Gond, qui se sont effondrées, sont remplacées par un plafond en bois. Le Christ en bronze du maître-autel est classé.

Pour la restauration de la couverture, dont le mauvais état avait été aggravé par la tempête de 1999, la Sauvegarde de l’Art français a octroyé à la commune 6 000 € en 2004.

 

 

 

 

Jannie Mayer

Le projet en images