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Église Saint-Jean-Baptiste. La commune des Bottereaux se situe en pays d’Ouche. La paroisse, de fondation ancienne, dépendait au XIe s. de l’abbaye de Lyre, à laquelle elle avait été donnée par Guillaume Fitz-Osbern. Son plan, comme celui de nombreuses églises de cette région, est très allongé, la nef étant prolongée par un chœur un peu plus étroit, qui se termine par un chevet droit sur lequel a été adossé une sacristie à pans coupés ; la nef est précédée, à l’ouest, d’une tour formant porche. Les éléments les plus anciens sont situés dans la partie basse du mur nord, où l’on peut discerner un appareil en arêtes de poisson, tandis qu’apparaît encore le contour d’une petite fenêtre ancienne, murée, ces deux témoins pouvant dater du XIe s., la partie haute des murs, percée de deux baies cintrées en grison n’étant pas antérieure au XIIe siècle. Dans la  partie occidentale de la nef s’ouvre une large fenêtre en arc brisé qui pourrait dater du XVe s., le mur sud est percé d’une fenêtre en tiers-point du XVIe siècle. Le chœur est éclairé par deux fenêtres du XVIe s., il a été remanié au XVIIIe et au début du XIXe s.,  ce dont témoigne notamment la date de 1814, portée sur une des baies. Les tirants et poinçons de la voûte de la nef ont été supprimés en 1843. L’église est précédée, à l’ouest, par un porche dont l’appareil forme un motif de damier, en grès et en silex, ce décor s’étend sur la partie extérieure de la première travée de la nef. Au-dessus de la porte a été percée une niche qu’un oculus a recoupé ultérieurement, avec quelque maladresse. La tour est datée dans la partie basse, du XVIe s., la surélévation, du XVIIIe s., est coiffée d’une toiture en dôme. La pierre tombale d’Henriette d’Espine, morte en 1610, sert de marche pour l’entrée dans l’église. Des contreforts en grès avec glacis épaulent les murs de la nef et la façade occidentale. La tour contient deux cloches fondues par Jean Aubert en 1719, qui firent l’objet d’une nouvelle fonte en 1861 par Hildebrand.

 

 

Cette église contient un mobilier remarquable. Elle s’est enrichie notamment d’œuvres provenant des anciennes églises désaffectées, Saint-Pierre des Frétils, Saint-Martin de Vaux-sur-Risle, ainsi qu’un maître-autel en faux marbre, du XVIIIe s. avec un Baptême du Christ, une Charité de saint Martin (XVe s.), un saint Jean Baptiste en pierre (XVIe s.) et deux statues en bois du XVIe siècle : une Éducation de la Vierge, et une sainte Barbe. Dans le chœur, ont été placées des stalles provenant de l’abbaye Saint-Victor de Paris, œuvre de l’ébéniste parisien Geoffroy du Cloux, vers 1530.

Pour la restauration de la couverture et des maçonneries, La Sauvegarde de l’Art français a accordé, en 2009, une aide de 20 000 €.

 

Françoise Bercé

 

 

Le projet en images