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Cette chapelle de pèlerinage est sous le vocable de Saint Ariès (Arigius), évêque de Gap au VIème s. Elle a succédé à une villa gallo-romaine qui a laissé de nombreux fragments de marbres, mosaïques, céramiques sigillées et des monnaies du Bas-Empire.  Les parties les plus anciennes de l’édifice actuel doivent être de peu antérieures  à 1183,  date d’une  bulle  du pape  Lucius  III qui  confirme  des donations  faites  à l’abbaye  de  l’ile-Barbe.  Sur   une courte nef de 5,95 m de long sur  5,40 m  de large,  voûtée  en berceau  brisé,  s’ouvre à l’est une abside semi-circulaire  couverte  d’un cul-de-four.  Elle est éclairée par une étroite fenêtre en plein cintre ébrasée vers l’extérieur.  Desservi pendant plusieurs siècles  par des  ermites,   ce modeste  oratoire fut  abandonné au   moment   des  guerres   de   religion.  A partir   de 1618, deux ermites remirent la chapelle en état.  L’un d’eux, François Chouvet,  avait  placé sur  l’autel  une statue  de  la Vierge  qui  attira bientôt une foule de pèlerins venus demander les faveurs de Notre­Dame-des-Grâces, vocable que la  chapelle a  gardé jusqu’à maintenant. Le frère  Chouvet  entreprit aussi  une  série de  travaux.  Pour le logement  des ermites  et  des prêtres  il  suréleva d’un  étage l’abside  romane. Il fit  édifier le  petit  clocher que  l’on  voit encore ; enfin  il doubla en longueur la chapelle ancienne et installa sur la travée  neuve voûtée d’ogives une tribune. Les lauzes de la toiture ancienne furent remplacées par des tuiles canal.  Ces aménagements  se  firent en  1635. En  1637,  noble  Antoine  de  Pons   léguait   une somme   de 200  livres à l’ermitage. Le frère Chouvet commanda alors à Philippe Mézangeau, sculpteur de Bollène, un retable et son tabernacle, celui-ci encore conservé. Le 8 juin 1642, l’ermitage fut  cédé aux pères  Récollets  qui y bâtirent un couvent aujourd’hui disparu. La façade de la  chapelle subit quelques transformations dans la seconde moitié du  XIXème  s.  En août 1976 des peintures ont été mises au jour  sur  la voûte  de  l’abside. La Sauvegarde de l’Art Français a  accordé  15 000 F  en  1990 pour réparer la charpente et la toiture.

E. C.

Le projet en images