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Le prieuré Notre-Dame d’Autheuil-en-Valois, construit entre 1119 et 1129 par les moines bénédictins de Nanteuil-le-Haudouin (Oise), dépendait de l’abbaye de Cluny. Désaffecté après la Révolution, il fut partiellement détruit. La nef de l’église, amputée de ses deux bas-côtés, servit d’étable et de grange. C’était encore un entrepôt au début des années 1980 lorsqu’elle fut rachetée par une association créée par M. et Mme Pottier.

L’édifice qui n’a fait l’objet d’aucune mesure de protection de la part des Monuments historiques était alors constitué d’une nef dont les grandes arcades, en arc légèrement brisé, donnaient directement à l’extérieur et avaient été murées, et d’un chœur à chevet plat ouvert d’un triplet. Des fenêtres hautes en plein cintre au-dessus d’un cordon mouluré éclairent l’intérieur de la nef. Celle-ci, à charpente apparente, devait à l’origine être couverte d’un plafond plat – l’arc triomphal n’est pas surmonté par un mur pignon – qui a été restitué. Le chœur est voûté en berceau brisé, comme dans les abbayes cisterciennes de Fontenay, Clermont ou Auberive.

La restauration du bâtiment, qui devait permettre la réinstallation à Autheuil d’une communauté religieuse, s’est déroulée sur plusieurs années. En 1984, la nef a été mise hors d’eau grâce à la réfection des toitures et à la réparation du mur pignon occidental. Pour cette première campagne, la Sauvegarde de l’Art français a versé une subvention de 60 000 F. La seconde campagne, en 1985, a permis de consolider les voûtes du chœur et de restaurer un contrefort. La Sauvegarde a de nouveau contribué aux financements des travaux en apportant une aide de 50 000 F. En 1987 et 1989, il a fallu envisager la restauration de la façade et du pignon déjà très rongés et dont certaines pierres menaçaient de tomber, ainsi que la reconstruction du plafond de la nef. La Sauvegarde de l’Art français a participé à ces nouveaux travaux en donnant deux subventions de 80 000 F et 60 000 F.

Le projet en images