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Dédiée à l’Assomption de la Vierge, la chapelle d’Aubenas-les-Alpes forme, avec les restes d’un château des XVIe et XVIIe s. et quelques maisons, un hameau perché sur un promontoire.

L’édifice de dimensions modestes et d’aspect ramassé, bien que présentant toutes les caractéristiques d’un bâtiment d’époque romane, a sans doute été élevé au XIIIe siècle. Au XVIIe , ou peut-être même au XVIIIe s., il a été enserré au sud par deux chapelles voûtées qui sont venues prendre appui sur les contreforts saillants de la nef et du chœur. Au nord a été élevé un presbytère dont une façade mord sur la façade ouest et la masque en partie. Il s’adosse aux murs nord de la nef et du chœur jusqu’au gros contre­fort est. Ainsi la structure primitive de l’édifice, bien que conservée, n’est plus apparente qu’à l’ouest et à l’est.

L’église se compose d’ une nef unique à une seule travée voûtée en plein cintre et d’un chœur à chevet plat, moins élevé que la nef, voûté en berceau. Les chapelles sud s’ouvrent largement sur la nef par un arc en plein cintre. Un arc triomphal sépare la nef du chœur. Le décor est réduit au minimum : seul un bandeau formé d’un méplat et d’un quart-de-rond souligne la naissance de la voûte de la nef. Dans le chœur, ce bandeau est constitué d’un méplat sur doucine. L’intérieur est recouvert d’un enduit blanc moderne sous lequel on distingue, par endroits, des traces de peinture. La façade ouest, surmontée d’un clocher à arcades, a été remaniée par l’adjonction d’un portail classique, encadré par deux pilastres surmontés d’un entablement saillant, au-dessus duquel s’ouvre un oculus, seule source de lumière de l’édifice avec une petite fenêtre en plein cintre au sud. Les murs épais sont en moellons de calcaire assez réguliers avec des chaînages d’angle appareillés. La couverture est en tuiles canal. Récemment, une religieuse de la congrégation bretonne des Filles du Saint-Esprit est venue s’installer à Aubenas.

L’état général de la chapelle, restée longtemps sans entretien, nécessitait des travaux. La Sauvegarde de l’Art Français a attribué, en 1996, une subvention de 30 000 F pour la restauration de la maçonnerie extérieure et de la couverture.

J.M.

Le projet en images