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Église Saint-Étienne. De l’église archipresbytérale de Amberaco, Ambelaco, 1273, donné à Saint-Amant-de-Boixe avant 1020-1030 par les comtes d’Angoulême, il ne subsiste rien. L’église actuelle, de la fin du XIIe s., a beaucoup souffert. Les voûtes, le clocher, une grande part de la façade, tombèrent en janvier 1721 et les murs ne furent sommairement relevés qu’en 1728-1730. Le clocher, transféré au nord-ouest, fut achevé en 1744. On a établi des voûtes de briques en 1891. L’église a subi en 2002 de discrètes réparations.

La façade occidentale possède un portail à trois voussures nues en plein cintre et archivolte sculptée de rinceaux, le tout porté par des colonnettes à chapiteaux nus. L’étage, remonté, présente un léger retrait. Il est percé d’une petite baie, coiffé d’un pignon obtus, et porte, en remploi, les vestiges de deux registres d’un tympan à faible valeur plastique, mais d’un intérêt iconographique évident avec différentes scènes de l’enfance du Christ au registre supérieur : Annonciation, Visitation, Nativité, Adoration des Mages. Sur le second registre, réduit à son extrémité nord, des chevaux faisaient peut-être partie d’un Retour des Mages.

Le clocher carré, du XVIIIe s., sans caractère, sous un toit en pavillon, prolonge et épaule au nord la façade.

L’église subsistante (29 m de long), très malmenée par le temps, comprend une nef unique de trois travées, une travée carrée portant jadis une coupole sous le clocher disparu, suivie d’une abside en hémicycle. L’abside est éclairée par cinq baies ébrasées vers le dedans et encadrées de colonnettes à chapiteaux, nus pour la plupart, les deux qui sont sculptés étant d’une facture très médiocre. Les grosses colonnes sur dosseret, formant les piles orientales de l’ancienne travée sous clocher, ont des chapiteaux nus avec de frustes volutes d’angle. La nef unique, voûtée sous berceau de brique, dont le mur nord forme avec celui du chœur un angle obtus marqué, prolonge l’édifice vers l’ouest. Elle est élargie par un ressaut du seul côté sud. Le gouttereau méridional a été remonté.

L’édifice possède des fonts baptismaux formés d’une vasque moulurée sur trois colonnettes ainsi que des moules à hosties en fer du XIVe siècle.

Pour la consolidation du clocher et des façades nord et ouest, la Sauvegarde de l’Art français a accordé 5 000 € en 2004.

Pierre Dubourg-Noves

 

 

 

 

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