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L’église Sainte-Opportune faisait partie de l’abbaye bénédictine qui aurait été fondée au VIIe siècle par une colonie d’Alamans. Composée d’une grande et haute nef à volume unique voûtée sur croisées d’ogives à liernes et tiercerons, elle ouvre sur un transept dont le bras nord est surmonté d’un clocher coiffé d’une flèche en charpente à amortissements successifs, accessible par une tourelle octogonale hors-oeuvre. Le choeur est à chevet plat voûté en plâtre sur lattis en berceau en anse de panier. Deux sacristies en appentis et deux chapelles latérales peintes et aux plafonds lambrissés encadrent le choeur. Les murs sont en moellons enduits et la charpente en chêne à fermes et pannes, recouverte d’ardoises posées aux clous et aux crochets.

Sainte Opportune, soeur de Saint-Latuin qui est probablement le premier évêque de Sées, est abbesse vers le XIIe siècle et donne son nom à l’abbaye. Le monastère est ruiné par les Vikings et reconstruite entre 1059 et 1070 par Roger II de Montgomery. Un incendie le détruit à nouveau en 1308. L’abbatiale est alors reconstruite selon un plan en croix latine.

Entre 1534 et 1550 l’église est à nouveau reconstruite et agrandie. Le clocher, le transept et la nef datent de cette époque, ainsi qu’un cloître qui a été détruit par la suite.

En 1652, Marie Louise de Médavy fait détruire le chœur en très mauvais état qui avait été conservé lors des travaux du XVIe. Le choeur actuel date donc du XVIIe siècle, ainsi que les chapelles latérales. Un maître-autel et un retable majeur ainsi que des autels latéraux sont ajoutés en 1674.

Le monastère était presque en ruine en 1736. Louis XV ordonne alors le transfert de l’abbaye d’Almenêches au prieuré Notre-Dame de la Place, à Argentan. L’église devient paroissiale et le monastère est détruit.

Les moniales furent dispersées à la Révolution et l’église servit à la fabrication du salpêtre. Elle est restaurée entre 1864 et 1887 l’architecte Ruprich-Robert.

 

Le projet en images

Abbatiale Sainte-Opportune - Almenèches (61) Sauvegarde de l'Art Français

Plan : Alain Barbier, architecte du patrimoine